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Le château de Mérignat

Le château de Mérignat

Aujourd'hui il ne reste qu'une tour en ruine se dressant sur un piton dans la propriété privée de la maison BENOIT-MATHIEU.
Je ne trouve aucun document dans PEINCEDE pouvant nous donner des renseignements sur sa superficie, sa forme, le nombre de tour....
Je m'appuie donc sur POMMEROL et Marie Claude GUIGUE et leur dictionnaire de l'Ain.

Au 14ème siècle le village appartient aux sires de THOIRE-VILLARS. Humbert IV vend la seigneurie en toute justice en 1302 à Humbert de CHATARD. C'est lui qui fit construire le château constituée de quatre tours.
Humbert en laissa la propriété à Pierre de BUENC. Un reprise de fief à lieu en 1370. Sa fille en fut dotée lors de son mariage avec Jean de TENAY.
Leur fille l'apporta à son union à Antoine de MOYRIA en 1488. cette seigneurie resta près de trois siècle dans la famille.
Le 26 juillet 1734 Louis François JULIEN en fait reprise de fief par son acquisition de Claude Chrisante de MOYRIA marié TROLLIER Anne.
Sa veuve Marie Anne de GRENAUD se remarie et apporte en dote la seigneurie à Pierre Antoine ROBIN d'APREMONT.
Ils en étaient toujours propriétaire en 1789.
La seigneurie dépendait de la curialité de Chatillon de Corneille.

Dans les titres de la Tour des Echelles de Jujurieux, sieur de VOGES est vice châtelain de Mérignat en 1581. Dans ces même titres, nous apprenons qu'en 1522 MANGIER Pierre est curial de la seigneurie.

Le Baron Achille RAVERAT décrit ainsi Mérignat en 1867 :
... Là, au milieu des vignes, surgissait un noble manoir du Moyen-Age. Il fut édifié en 1302 par Humbert de Chatard, damoi­seau, qui avait acquis le village de Mérigniat du sire de Thoire-Villars, Humbert V, lequel lui inféoda ce fief, avec la justice, sous la condition d'y faire bâtir un château qu'il remettrait à son suzerain, en temps de guerre, pour s'en servir, le besoin échéant.... Quatre grosses tours carrées, saillantes, fortement renflées à leur base, reliées entre elles par d'épaisses courtines, et disposées en quadrilatère régulier, des fossés tout autour, une seule entrée à pont-levis, auprès de laquelle on arrivait par une longue et étroite levée de terre, voilà le plan général de ce manoir, plan qu'il nous a été facile de restituer, d'après les vestiges gisant dans l'intérieur et aux alentours du terre-plein sur lequel il trônait en sou­verain. Tout a disparà sous le coup de ces révolu­tions qui n'ont que trop souvent ravagé la contrée. D'énormes protubérances et de longs talus recou­verts de gazon et de broussailles indiquent l'empla­cement des tours et des courtines. Seule, la tour du sud-ouest élève encore dans l'espace deux immenses pans de muraille, qui semblent là comme une malé­diction vivante contre les sauvages cohortes de Vergy et de Biron, en même temps qu'une protestation énergique contre M. le maire de Mérigniat qui, par mesure de prévoyance et de précaution, veut faire procéder à leur démolition complète pour cause de sûreté publique... Et, il faut bien l'avouer, cette ruine, l'ornement de Mérigniat qui, sans elle, ne serait qu'un vulgaire coteau de vignes, menace de s'écrouler sur l'artiste qui vient la visiter, et sur les vignerons qui travail­lent aux alentours. Chaque orage enlève une pierre de son sommet qui s'ébrèche de plus en plus. Sa hauteur, encore de trois étages, est divisée par un cordon arrondi qui court dans toute sa longueur. Semblables à d'énormes yeux, deux fenêtres s'ou­vrent dans l'épaisseur du mur; leur profonde embra­sure est occupée par deux bancs de pierre où s'as­seyaient jadis nobles chevaliers et belles châtelaines, et où viennent aujourd'hui nicher les chouettes ou les corbeaux.

Dans la galerie ci dessous, en plus de la Tour de Mérignat, j'ai posté également trois photos de la maison BENOIT-MATHIEU datée de 1831.

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