Ma généalogie

Mon histoire ....

Ma généalogie

J'ai commencé ma généalogie à l'ère des machines à écrire, en 1985.... Pas d'internet, pas d'appareil numérique,.... Seuls, les Mormons (l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours) basés dans l'Utah, microfilmaient les registres détenus par les mairies (en France et à l'étranger) et stockaient le tout à Salt Lake City. Tous les départements n'étaient pas microfilmés et ne possédaient pas forcément le matériel pour lire les bobines. Il fallait donc se déplacer soit dans leur centre, soit dans les mairies ou aux archives départementales pour avoir accès aux actes. Ce que vous trouvez maintenant facilement en allant sur les sites Internet des Archives, nous les trouvions sur place après un trajet en voiture, des photocopies faites sur place et des heures de recherches et de lecture. Mes déplacement sur Bourg-en Bresse, aux archives de l'Ain, m'ont permis de consulter des milliers de pages d'actes notariés : des testaments, des contrats de mariages, des partages après décès, de justice seigneuriales, etc. . J'y ai appris la vie de mes ancêtres laboureurs, forgerons, sergent royal, etc...

Ma généalogie maternelle est séparée en deux ! Ma grand-mère Hélène Léonie TRONCHON est originaire de Cormaranche-en-Bugey par son père et de Champdor par sa mère, donc facile pour moi de remonter les filiations sur place dans mon village natal et le voisin. Après 10 ans de recherches, l'établissement des tables décennales avant la révolution, mes premiers ancêtres connus se situent en 1580 sur Champdor et 1616 sur Cormaranche-en-Bugey. Je ne peux pas remonter plus avant par les actes gardés en mairies, pas plus par les archives notariales ni par les comptes de la Seigneurie de Lompnes.

1937 Mariage de TRONCHON Léonie Hélène et DAVID-NILLET Gabriel à Champdor


Coté Champdor, me voilà parent en ligne directe avec toutes les anciennes familles : GUILLOT, GUILLOT-PINQUES, GUILLOT-VIGNOT, MICHAUD, MICHAUD-GROS-BENOIT, MICHAUD-MAILLET, MICHAUD-MAILLANT, MICHAUD-MAGNIN, MONTILLET, MONNET, PONNET, PORRET, PORRET-BLANC, RIVAT, VINCENT.... !
Certains patronymes ont disparu depuis. Une seule manque en union directe : la famille PORTELATINE. Le premier connu, est un enfant trouvé en 1756 récupéré par l'Hospice de l'Hôtel Dieu et baptisé Jean PORTELATINE.
Un petit mot sur la famille MICHAUD-GROS-BENOIT. Le premier s'appelle MICHAUD Benoit fils de Pierre. Il devient MICHAUD dit le Gros Benoit. Son fils lui prit le nom de MICHAUD GROS BENOIT Claude. Ce surnom devient un donc un patronyme. Il fallait bien différencier tous les MICHAUD de ce village.
La famille MONTILLET est connue sur Champdor depuis Victor, sergent royal du lieu, et son épouse FRANCON Clauda, décédée le 22 juillet 1632. La fonction de sergent royal se transmet de génération en génération jusqu'à Alexis décédé en 1771. Après de longues discussions avec Phillippe Baron de MONTILLET de GRENAUD, descendant direct de la famille de MONTILLET de Champdor, nous pensons que tous les MONTILLET sont issus de la même famille. L'hypothèse est que cette famille se sépara en deux branches. L'une issue de Jacques MOCTILLET notaire dont la profession était une charge anoblissante si tenue plus de 30 ans... et l'autre branche sergent royal, chargée de faire appliquer la justice.
Tous les métiers pouvant faire vivre un village en autarcie se trouvent dans les ancêtres Cambots : maréchal-ferrand, cultivateur, laboureur, forgeron, etc...

Coté Cormaranche-en-Bugey, les cousins indirects plus ou moins éloignés, des TRONCHON-REOUX, patronyme d'origine, sont les BERTHET, GENOD, PERON etc.. Mais beaucoup de mariages avec les familles de Champdor sur plusieurs siècles, quelques-uns sur Hauteville. Il est vrai que les habitants de Champdor sont plus riches que ceux de Cormaranche, donc mariages en dehors du village.

Le Bugey, et le plateau d'Hauteville-Lompnes était un lieu prisé pour la mise en nourrice des enfants trouvés de l'Hôtel Dieu et la Charité de Lyon. Il est vrai que peu de ces pauvres bébés de quelques jours survivaient au fil du temps. J'en ai fait la liste complète sur Champdor. Mais certains survivaient comme les PORTELATINE. Dans ma généalogie deux filles se marièrent dont l'une avec un TRONCHON REOUX. Les recherches se font non plus dans le super cadre de l'ancien monastère de Lyon 5ème mais en ligne sur le site des Archives Municipales de Lyon.

Et par mon mariage, me voilà allié à la famille GENOD (du Grand Fékin) et BURLET (du marchand de télés) de Cormaranche-en-Bugey.

Coté des DAVID-NILLET nous venons de Septmoncel dans le Jura.

Fronton porte du Moulin Miguet


Mon grand père maternelle, Gabriel Charles DAVID-NILLET, nait en 1906 au moulin Miguet à Hauteville-Lompnes mais a toutes ses origines sur Septmoncel (Jura).
En effet tous les porteurs du noms de DAVID-NILLET sont issus de ce village jurassien, où se mélangent les laboureurs, lapidaires et diamantaires.
Mon arrière grand-père Louis Gabriel DAVID-NILLET et son épouse Marie Appoline MILLET quittent Montbrillant après la naissance de Jules Désiré le cinquième enfant né en 1895. Ils sont encore inscrits sur les recensements en 1896 de Villard-saint-Sauveur comme lapidaires. Ils viennent installer leur diamanterie dans le moulin Miguet à Trépont à Hauteville-Lompnes (Ain). Cette ancienne scierie leur permet d'utiliser la force motrice de l'eau. La date et les initiales D N sont gravées au fronton de la porte. Ma famille dit que le Moulin Miguet fut une des première maison à être électrifiée.
Les initiales D et N et la date figurent toujours mais les lettres sont devenues O L....

Seul Alfred, l'un des fils, continua le travail du diamant, dans une maison louée sur la route de Planachat à l'autre bout du village. Le dernier diamantaire du plateau décède en 1952 dans les bras de sa filleul. Alfred et son épouse cachèrent des enfants juifs pendant la guerre dans leur maison de Cormaranche-en-Bugey. Ils sont cités dans le livre "les enfants de l'Espérance".

La diamanterie du Moulin Miguet


Tous les enfants se marient avec des habitants du plateau. Les couples travaillent tous dans la diamanterie paternelle. La carte postale ci contre représente l'atelier et toute la famille y compris mon grand-père né en 1906 tout à droite.
La taille des pierres précieuses et du diamant sont complètement différentes, comme le métier de diamantaire et de lapidaire.
La fabrication d'un diamant passe par plusieurs étapes. La première étape le clivage sépare le diamant en deux pierres. Le sciage se faisait autre fois avec un fil de fer ou de laiton, maintenant avec un disque. Le débrutage consiste à fixer le diamant au bout d'un morceau de bois et d'arrondir les parties supérieures et inférieures à l'aide d'un autre diamant de basse qualité. Le facettage c'est la réalisation finale des facettes et le polissage de celles-ci à l'aide de poudre de diamant. Pour cela les machines doivent être mues non pas manuellement mais comme ici avec la force hydraulique.
Le lapidaire taille les pierres précieuses, semie-précieuses, ou fausses. Il lui suffit d'une table avec une meule manuelle et d'un appareil appelé "évention". C'est pourquoi les Septmoncelands étaient lapidaires et non diamantaires.
Un livre a été édité "les diamants de Saint-Claude"3. L'auteur y cite mes ancêtres en écorchant le nom : DAVID-MILLET au lieu de DAVID-NILLET, ce qui n'empêche pas le livre d'être très intéressant.



Louis Gabriel DAVID-NILLET en tenue de travail, au Moulin Miguet. On aperçoit son épouse Marie AppolineMILLET  sur le pas de la porte.
A l'époque de la photo elle était paralysée d'un côté suite à une hémiplégie.
On peut voir au dessus de la tête  de Louis Gabriel les câbles électriques qui arrivent dans le boitier.









La Millière


Quand la diamanterie ferme ses portes mon grand-père et ses parents déménagent pour une maison construite à l'entrée de Cormaranche-en-Bugey, coté Hauteville-Lompnes, quartier de la Millière.
Elle existe toujours en 2022 et le tilleul aussi.
La grand-mère meurt et sera enseveli à Cormaranche-en-Bugey, le grand-père décède chez sa fille à Bourg de Sirod.
Mon grand-père à gauche en tenue militaire des chasseurs Alpins (Annecy).
C'est la maison de mon enfance, où j'ai grandi entouré de l'amour de mes grands-parents. Nous avons quitté la maison au décès de mon grand-père en 1973.
C'est une grande partie de mes souvenirs et les plus beaux de mon enfance et adolescence.




L'école de Nantuy



C'est une photo jaunie par le temps d'une classe retrouvée au milieu d'autres.

Mon grand père Gabriel se rendait à pied à l'école la plus près celle de Nantuy. En effet le Moulin Miguet sur l'Albarine au lieu dit sur Trépont, il est donc proche du hameau de Nantuy.

Peut être que certains d'entre vous reconnaitrez vos aieux.







Quant au reste de la famille DAVID-NILLET resté sur Septmoncel, Jean Faustin fut maire du lieu de 1892 à 1902 mais était très souvent à Paris.  Les très nombreux biens de Septmoncel furent vendus par les enfants depuis Paris. La dernière DAVID-NILLET jurassienne est décédée à Saint Claude en 2020 à 98 ans. La famille se perpétue sur Paris et le département de la Nièvre. Aucune réponse de leur part à mes messages.
Mes ancêtres sont tous laboureurs au 18ème et lapidaires ou diamantaires à Septmoncel au 19ème. Les premiers sont cités lapidaires en 1854 pour Jules Désiré, en 1829 pour Pierre Célestin, diamantaire en 1881 pour Louis Gabriel ; négociant en pierres précieuses à Birmingham pour Hermann en 1876.....
Une partie de la famille quitte Septmoncel et le Jura. Léon et Hermann, marchands lapidaires, partent de leur Morez natal pour l'Angleterre. Les descendants de DAVID-NILLET habitent encore Londres ou Birmingham mais le patronyme a perdu le "NILLET", les descendants actuels se nomment DAVID. Depuis fin 2020 je corresponds avec ces cousins éloignés de l'autre coté de la Manche. Il faut remonter 8 générations pour retrouver notre ancêtre commun !

Ma généalogie, pas forcément complète au jour le jour, est visible sur le site de Geneanet : https://www.geneanet.org/profil/thfamily

Outres des diamantaires, lapidaires, consul en Angleterre, etc. il existe des célébrités dans notre famille et des médaillés de la Légion d'Honneur. Je vous laisse les découvrir...


1 classement des actes par ordre alphabétique par tranche de dix ans.
2 première écriture de ce patronyme.
3 https://pufr-editions.fr/produit/les-diamants-de-saint-claude/