L'histoire du village de Champdor est une synthèse de mon livre paru en 1999.
D'où vient le nom de Champdor ?
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Il existe plusieurs hypothèses sur l'étymologie :
La dernière version me parait la plus plausible, car aucune trace de gisement aurifère n’est signalée sur CHAMPDOR. La rivière l'Albarine, nommée autrefois Alba Rina, la blanche pour les Ibères, à cause des galets qu'elle charrie, alimentait l'étang et le moulin du seigneur, donc partie intégrante de la seigneurie et du village. |
La seigneurie
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La terre de Champdor est connue depuis le 12ème siècle, l'empereur CONRAD en confiant la défense au sieur de COLIGNY. |
Le Village
Comme on l'a vu au début du chapitre le village est mentionné depuis 1169. Les habitants de Champdor, nommés les Cambots, changèrent de seigneurs plusieurs fois pendant tous ces siècles. Le village possèdent son église fours, lavoirs, etc. Mais pas de château. Comme on peut le voir le château n'est pas représenté sur la carte de Cassini.
carte de CASSINI1 |
Un état des rolles d'imposition est institué en Bourgogne en 1760. A cette date Champdor appartient au diocèse de Genève, décanat de Ceyzérieu pour le religieux, et du baillage et parlement, subdélégation et recette d'impôt de Belley pour la juridiction.
Avant 1601, date de rattachement au royaume de France de nos provinces, je ne trouve aucun acte concernant le village. Le premier écrit, de l'intendant Général de Bourgogne, date de 1671. Il enquête par un questionnaire sur toutes les paroisses. Champdor-en-Bugey n'a pas de fief de la seigneurie, une maison basse, deux granges ou métairies, 70 habitants cotisent pour les différentes tailles. Pas d'impôts royaux, pas de péage, ni octroie ; seulement l'entretien de l'église et la clôture du cimetière. Les habitants ont le droit de chauffage, d'usages et de champéages dans les bois. L'enquête précise que les chemins sont en mauvais états, mais le luxe de l'église montre la dévotion des habitants.
L'Ain est créé le 25 janvier 1790, il est constitué des anciennes provinces : la Bresse, la Dombes, le Bugey et le pays de Gex. La commune est créée le 08 février 1790. Comme à l'habitude les 636 âmes sont appelées à se réunir, au son de la cloche, dans l'église. Les 35 électeurs, soit les plus riches de la paroisse, sont présent pour élire le maire et les conseillers. Une urne est posée sur l'autel, et chacun vote à bulletin secret. Jean Baptiste GUILLOT est le premier maire et Prosper RIVAT le secrétaire greffier. Son élection comme juge de paix et officier du district l'oblige a démissionner.
La première mairie fut le cuisine louée au sieur GUILLOD, bourgeois du lieu.
Le curé du lieu, M. de VENS prête serment en févrioer 1791 et disparait en mai 1791, comme bien d'autres.
Le curé constitutionnel FREREJEAN écrivit un texte fulgurant contre son prédécesseur.
En 1793 la petite cloche de l'église ayant échappée à ALBITTE est transportée à la maison commune pour l'appel des habitants.
La commune entre en procès contre la famille de MONTILLET pour les forêts. Les procès coûtent chers, les chemins royaux deviennent municipaux, et la mise en place de la municipalité aussi. Elle a besoin d'argent, elle emprunte donc au sieur GALLAND de Talissieu, puis au sieur COLLET d'Hauteville (taux 6%), puis au sieur VIALA de Ceyzériat. Elle vend aussi des arbres de ses immenses forêts. Entre 1791 et 1793 près de 1500 arbres sont abbatus.
Le conseil doit aussi régler tous les problèmes de cohabitations des habitants, mais aussi de leur santé, de leur occupation l'hiver....
Des fours sont construits pour être loué aux Cambots.
Elle fournit le bois nécessaire aux réparation urgente des maisons, donne une subvention en cas d'incendie, une cahier de bienfaisance est ouvert, etc..
en 1846 le premier recensement nous apprend que le village est divisé en 7 quartiers : le Quart Davard, LACHAT, Cotaz Campan, Vellaz, Quartiers midi et nord, et rue Mercière. Deux autres quartiers sont plus récents ceux du Tonkin et de Plein Soleil.
La première lueur d'un bec à gaz éclairera les rues en décembre 1900.
L'église
Elle est mentionnée dès le début du 12° siècle dans un titre de délimitation de la chartreuse de Meyriat. En 1198 une sentence arbitrale de RENAUD du FOREZ, Archevêque de Lyon, adjugea au prieur de Nantua le droit d'élection et de présentation à la cure de Champdor. Un sceau d'un chapelain de Champdor, se voit appendu au bas d'un procès verbal concernant une terre entre les hommes de Brénod et le prieuré de Meyriat le 23 juillet 1259 : dans le champ une étoile surmontée d'un croissant dont les pointes sont dirigées vers le bas, autour on peut lire "+ S. CAPPELANI de CHANDOURO".
L'église a été construite sous le patronage des Ducs de SAVOIE, dont le blason ornait la voûte de la nef. Elle est dédiée à St Victor et St Ours. M. DEBOMBOURG déclare que les reliques du saint étaient dans une châsse en argent. Elle se trouve citée dans l’inventaire des biens d’église en 1756 et 1795, mais pas dans les visites de 1709, 1719 et 1720.
Le vicaire de Corcelles habite Champdor car sa maison est en ruine, ce qui n'est pas sans poser des problèmes. En 1540, une transaction a lieu entre le curé de la paroisse et les habitants de Corcelles, son annexe. Ils se plaignent d'avoir que rarement les offices. François de MAILLANS, curé de Champdor, et les Corcellois convinrent de certaines redevances pour que lui, ou son vicaire se rendent à Corcelles : chaque paroissien semant ou menant la charrue donnera une bichette de froment, 14 gros sous pour une sépulture d'adulte, 5 gros sous pour celle d'un enfant et 10 deniers viennois pour un mariage. En 1670 les syndics de Corcelles se plaignent au curé, et lui demandent de bien vouloir loger le vicaire à Corcelles, car les malades n'ont pas toujours l'extrême onction. M. de LEGLISE, alors curé du lieu, fut d'accord à condition que les Corcellois fournissent le logement.
Il existe plusieurs inventaires des papiers et titres de l’église, un du 29 juillet 1676 et un le 02 décembre 1706. Dans le premier il est signalé des reconnaissances datant de 1450. Elles ne sont pas parvenues jusqu’à nous, ce qui est dommage.
En avril 1709, octobre 1719 et 1720 les églises dépendantes du prieuré de Nantua sont visitées. Le mobilier et les effets de l’église sont inventoriés. Celle de « CHANDORE » est pauvre, il y a des fuites, les plateaux du plancher du chœur sont à reclouer. La croix de procession est à changer.
En 1732, M. Jean LENET, curé du lieu, lègue aux pauvres des 2 paroisses environ 3 000 Livres tant en biens qu'en argent, ce qui donna lieu à de nombreux démêlés.
En 1762, Marie BULLIOD, bourgeoise de Champdor , lègue par testament une somme importante pour la mission de saint Lazare.
Le curé du lieu, M. de VENS émigra, comme bien d'autres. Le curé constitutionnel FREREJEAN écrivit un texte fulgurant contre son prédécesseur.
Les registres de délibération de la commune font mention de l'église, surtout des réparations à réaliser ; les messes seront à 10h00, chantées et sans quête ; la vente des biens (prés, jardin, etc..) ; un salaire pour le marguillier qui sonne le tocsin en cas d'orage, l'Angélus, remonter l'horloge....
ALBITTE, encore lui, ordonne la démolition des clochers. Le 21 ventôse an II (11 mars 1794) Benoit VALLIER est payé pour mettre à bas les croix du clocher, de l'église et de Saint Victor. La municipalité étalblit une liste des habitants devant démolir le clocher. Le 28 mars le clocher est découvert pour être démoli. une liste du mobilier, linges et reconnaissances est effectuées la chasse en argent des restes de Saint Victor est inventoriée. Où est-elle à présent ?
Le conseil municipal est obligé de consacrer des fonds pour les divers réparations de l’église et de la maison curiale. A en croire le nombre impressionnant de travaux, tout devait être en ruine ou presque, même l’écurie contiguë à la cure s’écroule. Le toit de l'église s'est envolé en l'an X, les plancher pourris, le couvert de la chapelle du Rosaire est à refaire, les portes sont trouées.
En octobre 1819, la couverture de l'ancien clocher, en forme de dôme, prend l'eau et des gouttières tombent dans le choeur. 15 arbres sont coupés pour fabriquer des tavaillons et couvrir la toiture, la réception du beffroi et de la toiture a lieu courant 1824.
Un problème demeure : le jardin du prêtre se trouve devant l’église, bordé par le cimetière au nord et l’église. Il gêne donc le passage des processions depuis la construction du beffroi. Il est échangé contre un morceau prit sur les communaux.
L'horloge fut changée en 1912, oeuvre de M. ODOBEZ de Morez (39) elle donne toujours l"heure aux Cambots. Les travaux se poursuivent en 1827, planchers, murs, crédences, statues sont refaits. le beffroi est refait en 1837, et l'année 1858 voit arrivée les ardoises sur le toit de l'église.
Une pierre tombale se trouve sous le porche d'entrée. c'est celle d'un curé du lieu.
chapelle du Rosaire | tombe des prêtres | pierre tombale porche |
ICI GIT |
HIC EST TUMULUS SACERDOTUM 1768 |
CI GIT |
L'autre pierre tombale située au pied des marches menant au choeur, nous rappelle que certaines personnes avaient le droit d'être ensevelies dans les églises (curés, nobles et bourgeois).
Plusieurs chapelles étaient fondées et entretenues par des familles :
- la chapelle Saint François de SALES. Celle ci aurait été dotée par la famille MONTILLET (sans particule) sergent royaux de père en fils de 1610 et 1723 ;
- La chapelle du Saint Rosaire, la plus grande des trois. Elle fut le dispute entre la famille GUILLOT-VIGNOT et Thomas de MONTILLET en 1737, tous les deux prêtres. Joackim GUILLOT-VIGNOT dote la chapelle devant notaire le 17 septembre 1737, à charge d'une messe tous les lundis pour le repos de septembre son âme et celui de sa famille. Le 13 septembre 1737 Thomas de MONTILLET place la même chapelle sous le vocable de Notre Dame, il fournit luminaire, ornements, vases sacrés... 80 messes doivent être dites pour lui et ses prédécesseurs. Dans l'acte il déclare que cette chapelle est celle ayant appartenue aux Princes de SAVOIE lors de la donation de Champdor, que ces aïeux y possédaient un banc pour suivre le service divin. La famille GUILLOT VIGNOT garda la chapelle et de MONTILLET prit celle d'en face. Une pierre tombale se trouve à l'entrée de la chapelle du Rosaire, celle de Marie BULLIOD, célibataire, décédée en 1762 âgée de 66 ans, qui testa pour le saint Rosaire ;
- la chapelle de saint Antoine et saint Jean Baptiste, dite chapelle du Baron. Les blason ont été martelés, une porte donne sur l'extérieur, et des traces (comme à celle du Rosaire) présument de grilles ou barrières en fer.
Un magnifique autel de marbre polychrome trône au milieu du chœur. La date de 1761 est gravée, au dos, dans le marbre. Le curé d'alors, M. DEMOTZ a inscrit sur le registre paroissial, à l'année 1761 « on a posé l'autel de marbre et boisé le chœur de l'église ». Cet autel digne d'une cathédrale serait dû à la générosité d'un paroissien ayant fait fortune à l'étranger. Il s'agirait de François BALAND, né à Lantenay en 1708, devenu Capitaine de cavalerie et Commandant de Port de Paix à l'île de saint Domingue, et ayant pris le nom de BALAND D'AUGUSTEBOURG, et le titre de Marquis de VARAMBON. Il serait l’œuvre de CARISTA, architecte florentin, marié à Pérouges et habitant Montluel. Il existe une copie conforme dans l'église de Varambon, je dis copie car installé après celui de Chamdpdor.
Je vous présente les trois cloches :
- la petite Stéphane Louise fondue par PACCARD d'Annecy en 1893 ; parrain GUILLOT BERTINAND Jean Louis, receveur pricipales et marraine Mademoiselle HUGONNET Stéphanie ;
- la moyenne fondue par BOURDIN de Lyon en 1838 ; parrain HUGONNET Paul, maire, et marraine HUGONNET Marie son épouse ;
- le bourdon Marthe Marie fondue par PACCARD d'Annecy en 1893 ; parrain M. de MONTILLET de GRENAUD, baron de Champdor et marraine son épouse Marthe Marie de LA GOUTTE du VIVIER.
charpente | Stephanie-Louise | Stephanie-Louise | Marthe-Marie | Marthe-Marie |
L'école
La première école que je rencontre à Champdor date de 1758. Le Sieur BULLIOD Joackim, écuyer, et conseiller à la maison du Roi et couronne de FRANCE, dépose une requête en 1758, chez maître BILLON, notaire royal à Hauteville. Par cet acte, il demande à l'Intendant de BOURGOGNE, dont dépend le BUGEY, l'autorisation de créer une école de la charité à Champdor. Pour cela il lègue une maison d'habitation, avec jardin et pré, plus une rente de 500 Livres.
Le deuxième document concerne l'emploi d'un instituteur le 13 novembre 1791, après des travaux dans l'appartement de la dîme de mars 1791 à à décembre 1792.
En 1834 la maison est réhaussée d'un étage. Les derniers travaux d'aménagement eurent lieu en 1878.
La première école, nous la devons à Thomas Claude François Auguste de MONTILLET, dit Monsieur de CHAMPDOR. Il fut maire du lieu de 1815 à 1825. En 1816, il est nommé par le Préfet de l'Ain, au comité de gratuité et de charité de l'instruction publique, pour le canton de Brénod. Suite aux divers procès pour les forêts, M. de MONTILLET passe une transaction sous seing privé avec le conseil en 1827. Transaction par laquelle il lègue un terrain et une maison avec ses dépendances, plus une rente de 600 francs à perpétuité, afin de créer la première école des deux sexes. Mais des élus se plaignent de la promiscuité des garçons et des filles. Un mur est donc construit pour séparer la cour en deux.
Le 20 juin 1880, la mairie décide d’acquérir un terrain pour la construction la mairie et des écoles. Le terrain mesurant 33 ares et 66 centiares, est acheté 2 356,20 francs à M. de MONTILLET.
Le 11 juillet 1882, un devis est demandé. Le montant des travaux est évalué à 36 023,62 francs pour la mairie, et 16 657,08 francs pour les écoles. L’adjudication pour la construction est donnée le 25 septembre 1882.
Les plus illustres instituteurs de Champdor sont M. et Mme POMMATAU. De 1930 à 1962 c’est M. et Mme POMMATAU qui s’occupent des petits Cambots, dans les mêmes classes que leurs parents et arrières grand-parents.
Le château
Les seigneurs du lieu vivaient dans une maison basse. Vers 1740 Guy de MONTILLET, chevalier, décide la construction d'un château, montrant ainsi sa fortune, tant au niveau des habitants que des autres seigneurs. Il n'en verra pas l'achèvement. Son fils Thomas en prend possession vers 1743.
Une maison forte devait être leur habitation. Il existe septembre une grosse demeure avec une porte portant un M, comme MICHAUD ou MONTILLET.
Après avoir franchit la grille d'entrée, aux initiales de la famille de MONTILLET, nous entrons dans le parc. Les douves si elles ont existé, il n'en reste aucune trace. Nous pouvons voir la maison bourgeoise, appelée le château en face de nous. Sur sa droite, une petite maison avec un étage, et sur l'extrême droite la ferme citée plus loin. Sur la gauche, se trouve un bâtiment. Un peu plus loin, coté sud du château, il reste les vestiges d'un mur, formé de gros bloc de pierre retenant la terre, et formant ainsi, un coin plat et ombragé par de grands arbres, et où se situe un bassin, et au dessous une cave voutée. A L'arrière du château, le parc présente une déclivité, avec en son centre un bassin et au fond une grille moins ouvragée que celle d'entrée, qui donne accès à une allée bordée d'arbres. Le parc est fermé de tout coté par un mur d'enceinte.
La bâtisse est flanquée de 4 tours basses arrondies, à chaque angle. D'une surface d'environ 330 mètres carrés au sol (tours comprises), il est composé de 2 étages et de 14 pièces.
C'est une photo montage réalisée grâce à la lecture de l'inventaire de 1838. Elle représente la demeure avant la construction de la tour en 1846. L'emplacement de toutes les pièces et leur contenant y est inscrit, par exemple la salle d'archives se trouve au premier étage, au dessus de la porte là où il n' y a qu'une seule fenêtre.
De 1846 à 1851, Théodore de MONTILLET fit construire la tour carrée d'environ 7 mètres de coté, contre la façade nord du château, avec une horloge sensée donner l'heure au villageois.
façade ouest | façade est | entrée | salle |
salle basse | salle basse |
Charpente | plan du rez-de-chaussée 1838 |
Les Hameaux
Certaines familles résidaient hors du village, au hameau de La Palud, maison du Pommier, ou dans des fermes isolées.
La Batonnière est inscrit sur la délimitation de 1676, ainsi que dans acte notarial de 1758. Il existe deux maisons avec granges, l'une appartient au sieur de MONTILLET, l'autre aux SAVARIN.
Le hameau de La Palud, situé à l'orée de la forêt du Crétin, sur la route du col de Cuvillat, est signalé au 17ème siècle. Il possède 6 maisons en 1846, 4 en 1876 et 3 en 1896.
Il existait une ferme en Gour attestée en 1846 et 1896 ; une autre au Pommier composée d'une ferme avec moulin.
La route principale n'est pas celle empruntée au jourd'hui, elle passait par le quartier de la Sauge, du Quart Bochet, devant le château, et par Lachat dont le four et la fontaine sont délabrées en 1790.
La famille de MONTILLET
La famille de MONTILLET est largement étudiée dans mon livre : seigneurs et seigneuries du plateau d'Hauteville-Lompnes paru en 2009.
Le premier rencontré dans un acte de 1440 se nommait Jacques MOCTELLIET.
Cité discret homme, donc notaire ou clerc, il fut témoin d'une transaction entre le village de Brénod et le prieuré de Nantua.
Pendant la révolution, la famille de MONTILLET, qui possède des maisons un peu partout dans l'AIN, et dans d'autres départements, doit, elle aussi fournir des certificats de citoyennetés. Le comte de MONTILLET de Champdor dépose tous les tites et terriers aux greffes du tribunal de Belley. Ces papiers sont récupérés par la commune car ils peuvent servir. Deux mois plus tard, 4 registres de titres, deux pour CORCELLES, deux pour CHAMPDOR et un petit volume sur le fief, sont déposés au pied de l'arbre de la liberté pour être brûlés.
Les générations se succédèrent à Champdor jusqu'en 1911, date de la vente du château de Champdor.
Les de MONTILLET se séparèrent en deux branches au 18ème : les seigneurs barons de Champdor et les comtes puis marquis de MONTILLET de GRENAUD.
Monseigneur Jean François de MONTILLET hérita de l'immense fortune de la famille de GRENAUD, à charge de prendre les noms et les armes. Évêque d'Auch et donc sans descendance, il légua le tout à son frère. Ils devinrent seigneurs des villages et châteaux de Corcelles, Rougemont et Corlier, et autres lieux...
Ils possédaient un pavillon à Vieu (encore visible), des halles et une maison à Champagne en Valromey, mais également un hôtel particulier à Dijon, Genève, Paris, Lyon, etc., sans parler des prés, terrains, forêts....
Un procès eut lieu entre les deux branches pendant des dizaines d'années au sujet de l'héritage de la famille de GRENAUD.
La famille de MONTILLET s'éteignit sans descendance et les biens revinrent par mariage au marquis de MONTILLET de GRENAUD.
Cette branche est toujours représentée à ce jour.
1 ces cartes ont été réalisées fin 18ème par la famille CASSINI. https://gallica.bnf.fr/html/und/cartes/france-en-cartes/cassini-acces-par-region?mode=desktop