Le château de Réoux
Le château de Chateauneuf régnait de sa hauteur sur le Valromey. Mais Réoux, le hameau de Songieu, possédait aussi son château autrefois.
On le trouve écrit : Réou, Réouz, Réous et/ou Réoux.
Le château est situé sur les hauteurs de la colline surplombant le moulin du même nom.
Il possède quatre façades, dont l’entrée est située coté Sud avec pont-levis, menant à la porte basse, en ogive, donnant accès au castel.
Les murailles, crénelées, construites en pierres de taille, sont redoutables et entourées d’un fossé. Au dessous du château se trouve des caves voutées, dont on apercevait autrefois des anneaux en fer. Il sert, en effet, de prison du Valromey. Les anciens disent avoir connu les fourches auxquelles étaient pendus les criminels.
A ce jour, il ne reste rien à part quelques traces visibles sur place ou sur le site « Geoportail ».
Le 03 juillet 1691, de par la mort de François de MALHYVERT, écuyer, Melchior BRILLAT, conseiller du roi et son procureur au baillage du Bugey, se rend à Réouz (sic) accompagné de Jean François DUMAREST, greffier audit baillage. Ils ne trouvent personne car la Dame de CONFLANS, sa veuve, accompagnée du frère et de la belle sœur du défunt, ont accompagné le corps en l'église de Songieu. Ils reviennent après au château de Réoux.
Le 04 juillet se transportent de nouveau au château de Réoux. Ils sont reçus par Hyacinthe de MALHIVERT, écuyer, seigneur de Réouz (sic) frère du défunt. Le testament écrit pendant sa maladie dont il est mort le nomme héritier universel. Au vu de son jeune âge, les scellés doivent être posés dans les maisons du défunt. Un inventaire sera aussi réalisé.
Le sieur de Conflans a mené lesdites personnes dans une chambre du château appelée sous Réouz. Il s'y trouve un lit garni de matelas, draps et couvertures ; une petite couchette et un matelas et sa couverture de pays. Une table bois, une chaise à bras de noyer, deux petites chaises de même bois. De là, ils sont rentrés dans la chambre nommé sur le poêle. il s'y trouve un lit bois noyer avec un vieux tour de lit, garni de son matelas, draps et couverture ; une table bois noyer, une couchette garnie. De là ils sont entrés dans une autre chambre coté du vent. Une table noyer, un lit et son tour, des draps gris, une catalogne blanche, garni des chevets, 6 chaises noyer tapissées, une couchette garnie la meublent. Ils passent ensuite dans une autre chambre coté du midi. S'y sont trouvés deux vieux bons lits, deux coffres de sapin, un petit lit de repos.
Des chambres ils sont descendus dans les tenaillers. Ils ont trouvé 6 cuves, 3 grandes et 3 médiocres. Les caves contiennent 30 tonneaux de différentes grandeurs, 4 barrils et 6 bennes. La visite se poursuit par la grange avec une mère vache.
Le sieur de Conflans déclare qu'il se trouve dans la maison, 24 draps et une autre douzaine de draps.
Une chapelle est située proche de la maison. Il s'y trouve un calice d'argent, une chasuble, un missel, quelques petits tableaux.
Le 07 juillet 1691, Hyacinthe de MALHIVERT, écuyer, seigneur de Conflans et autres places, dépose une requête auprès du baillage.
Le 20 du même mois, le procureur du roi et Pierre MICHAUD, notaire royal et capitaine châtelain du Valromey, se transportent au château de Réoux afin de lever les sceaux déposés.
Le
sieur de Conflant, nous amène à une chambre appelée sur Réouz (sic) afin de confectionner l'inventaire des effets délaissés. Les sceaux ne sont pas brisés sur les divers meubles et serrures.
Le 23 juillet 1691, il faut vérifier les sceaux dans la maison de François de MALHIVERT sise au village de Réoux.
Dans la chambre appelée le poêle, il s'est trouvé un coffre bois noyer dont les sceaux sont entiers comme les autres déposés dans la maison.
Il est possessionné par Perceval de LUYRIEU en 1400. N’ayant ni épouse ni enfant, il teste en faveur de son cousin Claude du SAIX, seigneur de Rivoire. Claude ODDINET devient seigneur de Réoux par achat de la seigneurie en 1560. Puis elle est revendue, vers 1600, à Gaspard de MALIVERT, seigneur de Conflans et de Corveissiat. La reprise de fief est datée du 05 juin 1602. Le fief consiste en un château et une maison forte. Il donne en bail la maison forte à Claude FAVRE, notaire d’Hotonnes, et à Pierre LYVET, avec condition de nommer des meuniers.
De nombreuses réparations sont réalisées au 17ème siècle. Cette famille en est encore propriétaire en 1650.
Le Baron REVERAT précise, en 1867, que c’est un géomètre du pays qui l’habite. On y voit le château en ruine, avec ses souterrains, et dans l’autre partie un beau portail en plein cintre, datée de 1654.
A la mort de François de MALIVERT en 1754, la seigneurie revient par alliance aux BROTTY d’ANTIOCHE, de SALES et de PINGON.
A la Révolution, Claude François Gaspard de BROTTY d’ANTIOCHE se retire à Nyons en Suisse. Les biens sont vendus.
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