Bourgeoisie & Noblesse

de l'Ain...

de LA PORTE

de LA PORTE

Je trouve plusieurs familles de LA PORTE ou DELAPORTE ou LA PORTE dans l’Ain. Je n’en retiens que deux pour cette recherches : celle d’Ambronay et celle de Lancrans, car les deux ont des charges de châtelains, avocat, etc..

Les deux familles sont elles liées avant le 17ème siècle ? Mystère. En sachant que le prieuré d’Anglefort était sous la domination de l’Abbaye d’Ambronay à cette époque. Pour chacune d’elles j’ai établi la généalogie complète afin de voir si les familles d’Ambronay et Lancrans sont parentes. Il me reste à consulter les registres notariaux pour les testaments, inventaires, contrats de mariage, ventes, achats, etc.

Une autre famille noble existe sur la Bresse mais s’éteint en 1629.

Les de LA PORTE de Lancrans ont quitté l’Ain fin 18ème pour Dijon et ont fini par disparaitre en 1824. Tous les membres de la famille décédés à Lancrans sont ensevelis dans l’église du lieu, où celle de Seyssel au 17ème. Il possède un écu répertorié dans l’armorial de Bourgogne d’HOZIER.

Une branche des de LA PORTE d’Ambronay s’exile vers 1820 sur Rouen et les environs, où la descendance existe toujours en devenant DELAPORTE, une autre branche se déplace sur Saint Jean Le Vieux et se nomme LAPORTE début 18ème. Le patronyme disparait d’Ambronay.

La famille de Lancrans

D’azur, à une tour d'argent, posée sur trois monts d'or

Noble Antoine de LA PORTE est châtelain de Ballon, Vauchy, Léaz et l’Ecluse.
Son frère ainé, noble Claude, vit aussi à Ballon. De Françoise MORAND il a un fils noble Guillaume, décédé en 1692, marié deux fois. Les cinq enfants disparaissent de Lancrans après 1664.
Antoine (+1645) épouse Jacqueline RENDU le 06 avril 1600 à Lancrans. Ils ont 8 enfants dont 5 garçons entre 1601 et 1622.
Leur fils ainé haut et puissant Pierre de LA PORTE (+ après 1690) devient avocat au Séant de Savoie. Il se marie le 14 février 1645 avec CARLET Véronique, qui lui donne 6 enfants dont 3 filles.
François Joseph né le 26 décembre 1647 prend la charge d’avocat au parlement de Bourgogne et sera sans postérité.
Claude Marie (1652-1690), le deuxième garçon, assure la descendance avec Anne BURIN (+21/2/1702) avec 5 enfants entre 1679 et 1687. Il teste le 17 avril 1690 en présence de son père et son épouse à laquelle il lègue tout. Si elle se remarie, ce sont ses fils par ordre de naissance. Il meurt le jour même, et Anne resta veuve jusqu’en 1702.
Pierre Joseph de LA PORTE (1681-+16/02/1744) épouse le 16 mai 1702 Jeanne Louise JACOB. Ils ont 22 enfants ! 11 garçons et 11 filles dont 11 meurent en bas âge. Il est le plus connu de part ses fonctions. Il est avocat à la cour, secrétaire du Roi, receveur des traites foraines, conseiller en élection du Bugey. En 1724, il accède enfin à la noblesse du Bugey. C’est lui qui achète la seigneurie d’Anglefort, avec toutes justices, à la famille de MAILLANS en 1715. Il donne terre et vigne pour construire la nouvelle église d’Anglefort.
François Joseph de LA PORTE d’ANGLEFORT (1713-1783), avocat au parlement de Bourgogne, a 5 enfants de son épouse CARRELY Jacqueline 1727- 1807) épousée le 16 mai 1747. Ils habitent toujours le château qu’il a construit à Anglefort.
Jean François de LA PORTE d’ANGLEFORT (1749-1784), l’aîné, se dit comte alors que la seigneurie, en toutes justices, n’a aucun de titre accordé ni par le Duc de Savoie ni le roi de France ! Jean François est un trépide ! Je le trouve le 19 janvier 1784 à Lyon s’élevant dans les airs dans la machine aérostatique de M. de MONTGOLFIER, et d’autres nobles dont son ami le prince Charles de LIGNE.  Il rentre dans les armées en 1767 comme élève. Le 1 juin 1768 il est lieutenant en second au Régiment de Grenoble, puis lieutenant en premier le 11 avril 1770. Il démissionne le 14 mars 1778. Il devient capitaine dans la compagnie d’Artillerie des Colonies à l’Ile de Ré le 18 mars 1780. Il est distingué chevalier de saint Louis en 1780 pour avoir sauvé le Danaé, bateau du roi, à Cancale. Il prit à bras le corps un boulet enflammé tombé sur le pont pour le jeter à la mer. Pour ce fait héroïque il est décoré de la croix  de chevalier de saint Louis. Il se distingue également à Jersey, puis à Lorient où il est transpercé de part en part par une baïonnette ennemi. Il obtient le rang de Lieutenant Colonel, et commandant de bataillon d’Orient le 14 avril 1782. Il meurt, sans descendance, en Russie en 1784. Son décès est narré dans le Mercure de France d’août 1784. La première version est que le comte, parti rejoindre son bateau se perd dans les bois. Le seigneur du lieu envoie ses cosaques le rechercher. Les voyants, il prend peur et saute dans le Dniestr, où il se noie. D’après la deuxième version, il serait mort suite à une bagarre avec de nobles polonais.

 

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b85092172

Charles Antoine de la PORTE d’ANGLEFORT, lui aussi officier au corps royal d’artillerie, voit le jour à Dijon en 1750, lieu où il décède en 1812. Il y épouse le 04 novembre 1786 BARON Françoise. De cette union nait un fils en 1787 et décède à Wagram en 1809.
La généalogie masculine de la famille de LA PORTE d’Anglefort s’arrête avec Charles Antoine en 1812.
La dernière femme Lucrèce Marie Antoinette de LA PORTE, épouse de Claude François BIZOT, avocat à la cour, s’éteint à Collonges le 30 novembre 1824.

Le château d'Anglefort

Charles Antoine de LA PORTE

La famille de LA PORTE de MACOGNIN

D’argent au coq de sable

Cette famille est établie près de Ceyzérieu, au hameau de la Pierre. Des descendants y portent encore le patronyme de nos jours. Deux stèles existent dans le cimetière : une de LA PORTE et une DELAPORTE. Mais ces personnes descendent des mêmes ancêtres.
L’historien GUICHENON donne une généalogie de la famille de MACOGNIN, ainsi que le comte Amédée de FORAS. Ce dernier conteste celle donnée par GUICHENON, car il donne le titre de chevalier pour une famille de notaires.
Une famille de MACOGNIN ou de LA PIERRE existe aussi dans le Valais. Il est écrit qu’ils viennent aussi du Bugey, sans aucune preuve. Leurs armoiries comportent également un coq.
Des de LA PORTE se trouve également à Menthon et Sallanches

Pour ma part, je commence par celui dont les actes à ma disposition me permettent d’être sûr.

François de MACOGNIN, écuyer, épouse Antoinette SEYSSEL de LA CHAMBRE vers 1625, d’où 3 enfants : Sébastien, Claude Antoine, religieux à l’abbaye de Saint Rambert, et Nicole.
Sébastien de MACOGNIN (+1690) épouse Jeanne de SEYSSEL d’ARTEMARE (+1694). 10 enfants naissent de ce mariage un garçon et neuf filles entre 1675 et 1686 et seulement 4 atteignent l’âge adulte.
Certains auteurs pensent qu’il est issu de Lancrans, donc des de LA PORTE d’Anglefort. Ce qui est certains, c’est que les parents de Claude, Pierre de LA PORTE, correcteur en la chambre des comptes, et son épouse Françoise Antoinette d’ANGELIN, sont originaires de Corbelin dans l’Isère. Leur contrat de mariage est du 09 février 1655. En étudiant leur généalogie dans l’armorial du Dauphiné, aucune allusion au Bugey.Claude de LA PORTE (-+1706) quitte donc le Dauphiné pour épouser Claudine de MACOGNIN le 06 décembre 1695 à Bons. Claudine est l’héritière de la maison. De cette union nait 4 enfants, dont seul Jean Louis survivra.
Jean Louis (1700-1742) à 28 ans il a un enfant adultérin avec une jeune du village. Il épouse CARREL Claudine (1704-1785) le 11 octobre 1730. Il est dit écuyer, noble seigneur de la Pierre. Sur 6 enfants une seule décède en abs âge.
Marin (1732-1806) reste célibataire.
Son frère Louis Joseph (1734-1803) s’unit le 14 février 1764 à Marguerite ARNAUD (1740-1788). Un enfant illégitime voit le jour en 1765 et décède en 1766 avec Marie ROLLET.
Du mariage sont issus 9 enfants, dont 4 garçons. Deux seuls forment deux branches. A partir de là tous sont cultivateurs.
Claude (1774-1850) épouse le 20 février 1810 BEARD Euphrasie (1790-1867). Les 2 filles prennent le patronyme LAPORTE. Le frère Jacques de LAPORTE (1811-1862) se marie deux fois : avec Josephte PITTION (1825-1859) sans avoir d’enfants. Une deuxième fois avec Marie Jeanne GUICHON (1840-1915). De cette union nait Marie Louise DELAPORTE (1861-1862) ; la branche s’éteint à cette date.
Louis Joseph de LA PORTE (1782-1856) épouse Jeanne Marie Corinne GUILAND le 01 février 1815.  Jacques (1816-1876), qui a 2 sœurs assume la descendance.
De son mariage avec Marie GIROU naissent 3 enfants, là encore un seul garçon.
Jacques Marie de LAPORTE (1856-1911) s’unit à Marie CESAR (1866-1955) le 22 juillet 1893. Là encore 1 garçon et 2 filles. La sépulture de cette famille se trouve dans le cimetière de Ceyzérieu.
Léon Marius (1901-1969) épouse Joséphine Claudine BRUN (1901-1977), d’où 2 garçons et 1 fille.
Jacques Louis (1930-2002) et marc (1935-2007).

La famille d’Ambronay

Pas de d’écu pour cette famille.

Vespasien de LA PORTE a trois fils François, Prosper et Claude. Les deux derniers décèdent avant 1666.
François unit avec Nathäelle REVERDY, d’où deux fils au moins Jean Denis et Vespasien (+17 janvier 1677).
Jean Denis décédé le 27 octobre 1667, est cité bourgeois, marchand, fermier général des revenus de l’abbaye d’Ambronay.
Son fils, Pierre (1660-1719), marchand et bourgeois, se marie en 1680 avec MONIN Françoise (?-1729), d’où 8 enfants. Certains sont nommés DELAPORTE d’autres LAPORTE. François (1686 ?-1766) s’expatrie comme chapelier à Saint Jean le Vieux. Le patronyme de toute la descendance devient LAPORTE.
L’autre fils Léonard (1663 ?- 1746) devient maître chirurgien, bourgeois du lieu. Marié en 1691 avec Barbe GUYARD. Ce couple a 13 enfants. Leur fils François devient notaire royal et procureur de justice d’Ambronay. Gabrielle RIVAT, après leur mariage en 1734, lui donne 3 enfants. Gaspard l’ainé, reprend la charge de notaire royal. De son union avec Christine BOUCHACOURT en 1769 à Macon, il a 11 enfants. Seul Joseph Vespasien (1782-1863) aura une descendance de son mariage en 1814 avec Françoise Olympe PERRET (1797-1857). Il quitte Ambronay pour être négociant à Lyon, où naissent 2 de leurs 3 enfants (1816-1819). Ils quittent Lyon pour Rouen, où toute la descendance s’établie jusqu’à nos jours et disparait d’Ambronay. Leur fille, Julie Françoise Olympe DELAPORTE, née à Lyon en 1819, est la dernière du nom à mourir à Saint Jean le Vieux en 1880.

Joseph Vespasien de LAPORTE